6/29/2007

Site de Brins d'éternité temporairement hors-service

Quelques problèmes techniques sont survenus avec notre serveur. Les choses devraient rapidement rentrer dans l'ordre, cependant.

Je vous tiens au courant!

--Edit--

Le site est de retour, mais nous allons probablement changer complètement de serveur dans un avenir proche. Nous allons aussi en profiter pour revoir le look du site, tout en ajoutant toujours plus de contenu. À suivre, donc...

6/27/2007

Ce soir, tout est zombie

Mon ami Mathieu m'a avoué ne jamais avoir visionné un seul film de zombie, à part l'excellente parodie Shaun of the Dead. J'ai décidé de remédier à cette situation en organisant une soirée film d'horreur.

Au programme, bières, nachos et morts-vivants (probablement Night of the Living Dead, Dawn of the Dead (l'original ou le remake, je ne sais pas encore) et Day of the Dead).

Comme le dit si bien Max Brooks dans The Zombie Survival Guide: Complete Protection from the Living Dead, "Use your head: cut off theirs".

Yes.

6/26/2007

Peut-être, après tout...

Bon, d'accord, je l'avoue: je me complique la vie. Mais juste un peu.

Je relis une conversation dans laquelle je parlais d'un projet de nouvelle de SF qui me trotte dans la tête depuis quelques temps.

Il y est question de "désynchroniser les narrateurs et les personnages", de "donner conscience au processus de narration, de le présenter comme une entité meta-textuelle et parasitaire aux personnages et qui serait présentée en parallèle à l'écrivain, en concomitance, mais pas en fusion."

Avant de me juger de pédant et de prétentieux, sachez que j'étais en pleine overdose de thé. Bon. Et désolé, Carmélie, pour le saignement de nez.

Je remarque que c'est souvent à partir d'un concept narratif que l'idée d'une nouvelle germe en moi. Parfois ça vient avec un titre, ou une vague idée d'histoire. L'idéal, c'est quand la structure narrative se justifie par le contenu de la nouvelle. Et ensuite je brode autour de ça, je rajoute patiemment de la chair autour du squelette de ma structure narrative. Et c'est souvent seulement au moment de l'écriture que je me rends compte vraiment si mon idée de narration tient le coup. Si oui, c'est super, sinon, tout est à recommencer.

6/25/2007

La pire lettre de refus possible

Le double poste d'éditeur et de directeur littéraire de Brins d'éternité me permet d'apprendre beaucoup sur l'écriture et l'édition. À force de lire les textes des autres et de tenter d'y déceler les maladresses, j'en viens (parfois) à devenir un peu plus critique et objectif par rapport à ma propre, quoique rare, production.

J'apprends aussi des choses moi-même, sur mon caractère, sur ce que je devrais retravailler. Le tact et la diplomatie font partie de ces qualités que je m'efforce de développer dans le cadre de mes communications "officielles" et parfois sensibles pour le fanzine (lire ici: "les lettres de refus").

Ce n'est pas toujours évident de faire comprendre à un auteur que son texte n'est pas assez au point pour être publié dans une revue amateure sans qu'il décide de se pendre ou, pire, de calomnier Brins d'éternité. Il faut y aller tout en douceur, alors, pour que la pilule passe.

Dans certains cas, la recherche de la tournure de phrase la moins blessante et la plus critiquement constructive est si ardue qu'il me vient l'envie d'oublier la diplomatie quelques instants et de me défouler, quitte à décupler les défauts du texte et à être carrément méchant. Voici donc une de ces lettres fantasmées, qui ne s'adresse bien entendu à aucun auteur en particulier. (Ne vous sentez pas visés, auteurs qui avez essuyé un ou plusieurs refus: ceci n'est, finalement, qu'un exercice de style.)

Bonjour, Monsieur X,

Nous avons, malheureusement, lu votre nouvelle [Titre].

J'ignore si c'est votre totale incompréhension des règles de base de la langue française, votre risible incapacité à mener une intrigue convenablement ou encore la simple mais extrême pauvreté de la psychologie de vos personnages qui m'incite à refuser votre texte. Peut-être aussi est-ce parce que la lecture de [Titre] s'est avéré être un véritable calvaire: en effet, le début de votre nouvelle, tout comme la fin, souffre d'interminables longueurs, de répétitions et des plus abominables maladresses stylistiques, défauts qui s'appliquent aussi, finalement, au milieu de votre texte.

Je sais qu'il n'est pas aussi plaisant de lire une lettre de refus que d'en écrire une, mais ne désespérez pas: à votre mort, votre corps se décomposera et participera ainsi au bon fonctionnement de l'écologie de la planète, et ce malgré votre indéniable et flagrant manque de talent littéraire.

En étant heureux de ne pas être vous,

Signé: l'effroyable directeur littéraire.

Romaner ou pas ?

J'ai plusieurs projets d'écriture. Un peu de tout, dans plusieurs genres. J'aime la variété.

Il y en a un qui m'a occupé pendant quelque temps. Un roman de SF (enfin, un début de roman). Rien d'incroyablement original: extra-terrestres, complots, voyage dans le temps. Mais j'aimais bien. J'ai écris une cinquantaine de pages avant de mettre l'ébauche de côté: l'intrigue me semblait trop simple, trop sommaire, l'univers pas assez poussé ni assez recherché. J'y retrouvais clairement toutes mes inspirations (ah, un peu d'Asimov, tient, du Dick, etc). Je crois que même si j'avais réussi à me rendre jusqu'au point final, je n'aurais pas voulu le soumettre à un éditeur sans une sérieuse et impitoyable réécriture, simplement parce ça n'aurait pas été assez bon pour que je veuille être associé à ça.

Mais voilà, j'ai très hâte de terminer mon premier roman, même s'il est pour croupir sur mon disque dur jusqu'à la fin des temps: le simple fait d'avoir tissé un roman complet, même médiocre, m'encouragerait et me serait probablement très bénéfique dans mon parcours personnel.

Et j'hésite. Dois-je perdre mon temps sur des projets que je sais très bien impubliables? (Par exemple, j'ai une super idée d'une nouvelle de pastiche de Sherlock Holmes, mais je ferais quoi avec ça, après?) D'un autre côté, le roman pourrait évoluer, s'approfondir énormément au cours de la rédaction, et passer de médiocre à pas si pire, ou même potable...

Peut-être devrais-je me concentrer à écrire puis publier au moins une nouvelle pour Solaris. Ça serait un bon début.

***


Vu sur une affiche publicitaire, dans les toilettes d'un bar (le Über, sur la rue Fleury, à Montréal) :

Pour participer au concours, texte [Machin-truc] à [Tel numéro]...

J'ai froncé les sourcils. "Texte", à l'impératif? Ça viendrait du verbe... texter?

Mais que c'est laid.

La tribu Brins d'éternité

Je viens de terminer le dernier tome (enfin, c'est le dernier, à ce que je sache) de la saga Malaussène, de Daniel Pennac, Aux fruits de la passion.

Je sens que je vais m'ennuyer de cette famille un peu dingue, de cette tribu gravitant autour de Malaussène, anti-héro par excellence, de cette écriture limpide, noire, grinçante, juste.

J'ai aussi reçu le dernier Solaris, le #163. Dans l'éditorial, Joël Champetier annonce les résultats du prix Boréal 2007: "Quant au meilleur fanéditeur, ce fut Guillaume Voisine pour Brins d'éternité."

Ma première réaction: "Ah, joie, j'ai gagné, j'ai gagné !"

Mes deuxième et troisième réactions ont été quelque peu similaires, aussi.

Mais, entre deux pas de danse-de-la-victoire, j'ai réalisé, perplexe, qu'il n'était question que de moi. Bon, je suis flatté qu'on reconnaisse enfin mon génie à sa juste valeur, mais quand même: j'ai été aidé dans cette écrasante victoire. Une équipe m'a soutenu (et je l'ai soutenue à mon tour. La solidarité défie les lois de la physique).

À l'instar des Malaussènes, l'équipe de Brins d'éternité forme une tribu, les liens familiaux en moins (enfin, j'espère). C'est un peu comme être dans les scouts, mais en plus geek; on fait dans la SF, quand même.

Je me trouve donc dans une position quelque peu inconfortable: je reçois tous les honneurs pour un travail sur lequel quatre autres personnes ont travaillé d'arrache-pieds (avec un s, parce qu'il y en avait beaucoup, et quatre, c'est sans compter les illustrateurs/chroniqueurs/auteurs sans qui le fanzine ne pourrait même pas exister). Une chance que ce n'est pas vraiment de ma faute, sinon je me ferais lapider sur place.

Loin de moi l'idée de vouloir cracher sur la main qui nous nourrit (et encore moins de la mordre), mais voilà, je crois qu'il serait plus juste, c'est-à-dire à la fois plus précis et plus équitable, de dire "Guillaume Voisine et son équipe" ou "l'équipe de Guillaume Voisine". Oh, je sais, ce n'est qu'un détail, mais quand même: c'est le fait qu'il y ai une équipe derrière Brins d'éternité plutôt qu'un simple (et seul) fanéditeur qui a permis au fanzine de s'améliorer et de surpasser en qualité ce qu'il était du temps de Mathieu Fortin (ceci dit sans vouloir dénigrer le travail de ce dernier, qui était extraordinnaire, considérant les moyens qu'il avait).

Voilà, c'est dit, et ce sera probablement répété dans l'éditorial du #16, même si j'ai vaguement l'impression d'avoir l'air de chialer, alors qu'on vient de me (oups) de nous faire un cadeau.

Trop de poussière - Quand l'écriture passe avant l'écriture

Mauvais signe: ce Journal vient tout juste de revenir d'entre les morts et je m'en sers déjà pour procrastiner. Hum.

Parce que oui, j'ai d'autres choses à faire. Malheureusement. Notamment préparer le prochain Brins d'éternité. D'ailleurs, à ce propos, un fait d'apparence anodine ne cesse de me fasciner (j'accroche sur des trivialités, je le sais): la place importante que prend la lecture et l'écriture de courriels dans ma charge de travail pour le fanzine.

J'ai parfois l'impression qu'une part non négligeable du temps que j'accorde à ce projet va dans les communications, que ce soit pour accuser la réception des nouvelles qui nous sont soumises, pour donner mes commentaires sur les textes (acceptés ou refusés), pour répondre à des questions, pour coordonner le contenu des prochains numéros avec le reste de l'équipe...

Et je me demande, tout candidement: mais comment diable faisaient les éditeurs avant la popularisation de l'Internet? Quoi, il fallait téléphoner ou, pire, utiliser la poste? Diantre...

Je n'ose même pas imaginer ce que représentais le travail de mise en page sans ordinateur.

Enfin. Les courriels m'attendent. Ce n'est pas que c'est une tâche ingrate, c'est simplement que tandis que je compose ces messages (et, j'ignore pourquoi, ça me prend toujours une éternité), je n'écris pas mes critiques pour le #16, au grand désespoir de Geneviève F-G, la coordonatrice de la section articles - parce que oui, même si je suis maintenant Calife à la place du Calife dans la hiérarchie de l'Ordre Esotérique de Brins d'éternité, j'ai toujours des comptes à rendre, notamment à Carmélie Jacob, notre impitoyable correctrice (elle trouvera bien une ou deux fautes à corriger dans cette entrée, j'imagine) - et encore moins mes nouvelles, qui amassent la poussière dans une tablette virtuelle de mon ordinateur.

Grand ménage littéraire en vue, d'ailleurs. Et changement de méthode d'écriture, par le fait même: j'ai fais une sélection de mes projets qui me tiennent le plus à coeur (les grands gagnants: 5 nouvelles et un début de roman, rien que de la SF). Ainsi, au lieu de me concentrer sur un seul projet et de me forcer à y travailler chaque jour, je pourrai au moins avoir l'illusion d'un choix. Peut-être vais-je m'éparpiller et diluer mes efforts, mais eh, je ne perds pas grand chose à essayer.