4/10/2011

Jouer sous Linux - Atom Zombie Smasher

Le jour Z est arrivé, les zombies rôdent parmi nous, et les humains survivants doivent se réunir, s'organiser, et tuer à nouveau tout ce qui est sorti de sa tombe. Le tout dans la joie et la bonne humeur.

L'histoire de Atom Zombie Smasher est floue, mince et, finalement, superflue: le joueur est dans une station orbitale, d'où il peut en toute sécurité coordonner les efforts d'évacuation des grandes villes d'une région. Au début, il ne dispose que d'un hélicoptère, mais engage très rapidement des mercenaires aux talents divers, allant du squad de marines qui peut tirer tout ce qui bouge et se déplacer au besoin jusqu'aux dynamites, en passant par les mines anti-personnelles, les snipers embusqués sur les toits, les barricades, etc.



Mais le temps joue contre les humains: pour chaque ville libérée, les zombies en infectent une, deux, trois ou même quatre autres. Après chaque mission d'évacuation, le pointage est calculé : d'abord relativement au succès de la mission (des points sont donnés aux humains pour chaque civil secouru, et aux zombies pour chaque civils infectés), puis par rapport au nombre de territoires que possède chaque faction. Les zombies envahissent des territoires chaque tour; les humains n'ont qu'une façon de réussir cet exploit, et c'est en exterminant tous les zombies avant la tombée de la nuit.

Cette difficulté, qui est à première vue logique et raisonnable, engendre cependant beaucoup de frustrations, principalement parce que le jeu est mal balancé. En effet, il n'est pas possible de choisir quel mercenaire prendre pour chaque mission. Si on ajoute à cela qu'un modificateur s'active aléatoirement pour chaque mission (parfois à l'avantage des humains, parfois non), on réalise que le jeu enlève beaucoup de pouvoir stratégique au joueur, sans lui donner grand chose en retour. Ça peut aussi avoir pour effet, dans certaines circonstances, de rendre des missions absolument impossibles à réussir avec un score décent.



Ça ne serait pas si mal si le jeu n'était pas aussi punitif: chaque faction obtient un privilège lorsqu'elle atteint un certain nombre de points. Dans le cas des zombies, leur premier bonus est d'être plus nombreux et plus agressif (rendant ainsi plus difficile les opérations de nettoyage, pourtant nécessaires pour obtenir plus de territoires, et donc de points!); les humains se voient offrir la possibilité de secourir des scientifiques qui, eux, pourront découvrir des technologies plus avancées (aucun avantage direct et immédiat, donc).



Et ainsi de suite. Oh, et une fois qu'une mission est commencée, on ne peut pas sortir et en choisir une autre. Il faut la faire. Même si elle est presque impossible.

Frustrations au menu, donc.

On a l'impression, avec Atom Zombie Smasher, d'avoir un jeu un peu vide, un peu fade, pas mal conçu mais clairement mal pensé. Je pardonne tout à fait ses graphiques simplistes, cependant; le visuel n'est pas ce qui fait un jeu, et dans ce cas-ci, ce n'est pas non plus ce qui le gâche.



Je ne recommande pas ce jeu, sauf si vous désirez vraiment encourager le indie et/ou les développeurs qui prennent la peine de faire des versions Linux de leurs créations.

Atom Zombie Smasher
Disponible pour Linux, Mac et Windows
http://blendogames.com/atomzombiesmasher/
15 $

Jouer sous Linux



2 commentaires:

  1. Possiblement, mais je ne suis pas vraiment démo. Pas trop stratégique de ma part, je sais ;)

    Et il ne faut pas prendre ce billet comme du chialage; j'ai essayé de faire une critique objective.

    Il faut quand même donner du mérite au développeur, cependant: les patchs sont fréquentes et nombreuses, et portent souvent sur des question d'équilibrage du gameplay. Peut-être que dans quelques mois AZS va être plus intéressant?

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